En 2009, l'historien et journaliste Alexandre Adler participait à un ouvrage prémonitoire. Dans Le nouveau rapport de la CIA - Comment sera le monde en 2025 ? (Robert Laffont), l'hypothèse d'une pandémie est décrite avec des détails troublants, décrivant avec précision la crise sanitaire actuelle.
Au cœur de cet ouvrage de 310 pages, qui traduit les rapports du conseil national du renseignement américain, un texte court sur les pages 256 et 257. Le chapitre est intitulé « Le déclenchement possible d'une pandémie mondiale » et détaille avec une précision saisissante le scénario d'une propagation exponentielle d'un nouveau virus, à l’échelle planétaire.
On y lit:
« L'apparition d'une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse, pour laquelle il n'existe pas de traitement adéquat, pourrait déclencher une épidémie mondiale »
« Les experts voient dans les souches hautement pathogènes de la grippe aviaire telles que le H5N1 des candidats probables à ce type de transformation, mais d'autres agents pathogènes, comme le coronavirus du SRAS et diverses souches de la grippe, auraient les mêmes propriétés »
« En effet, les nations s'efforceront alors de contrôler les mouvements des populations »
Mais ce n'est pas tout. L'émergence du virus y est décrite jusqu'à sa région d'apparition.
« Si une maladie pandémique se déclare, ce sera sans doute dans une zone à forte densité de population, de grande proximité entre humains et animaux, comme il en existe en Chine et dans le Sud-Est asiatique où les populations vivent au contact du bétail. »
Le scénario catastrophe, analysé et écrit en 2007 aux États-Unis, avant sa parution en France en 2009, s'avère glaçant de précision, à posteriori.
« Il faudrait des semaines pour que les laboratoires fournissent des résultats définitifs confirmant l'existence d'une maladie risquant de muter en pandémie (...) En dépit de restrictions limitant les déplacements internationaux, des voyageurs présentant peu ou pas de symptômes pourraient transporter le virus sur d'autres continents. Les malades seraient de plus en plus nombreux, de nouveaux cas apparaissant tous les mois. L'absence d'un vaccin efficace ou d'immunité dans le reste du monde exposerait les populations à la contagion. »
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