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Envoyé spécial. Vaccins pour enfants : les labos font-ils de la vente forcée ?




Diphtérie, tétanos, polio. Il est obligatoire de vacciner ses enfants contre ces trois maladies. Mais en pharmacie, on est forcé d'acheter un vaccin contre six maladies, dont l'hépatite B, qui est beaucoup plus cher. Et il n'est pas certain que ce soit pour des raisons de santé publique... Extrait d’"Envoyé spécial".

Pourquoi faut-il acheter un vaccin qui protège contre six maladies quand l'obligation vaccinale n'en concerne que trois ? Depuis 2015, les parents qui veulent faire vacciner leur enfant contre la diphtérie, le tétanos et la polio, comme la loi le leur ordonne, ne trouvent en pharmacie qu'un vaccin dit "hexavalent", qui inclut l'hépatite B, des méningites et la coqueluche. Trois vaccins facultatifs qu'ils sont donc obligés d'acheter et de faire inoculer à leur bébé. Et bien sûr, le prix n'est pas le même. Le "DTPolio" coûtait 24 euros, le vaccin hexavalent est facturé 120 euros. Impossible d'y échapper. Est-ce une "vente forcée" ?



Pour deux cadres du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) qui commercialise ce vaccin hexavalent, il s'agit d'abord de considérations de santé publique – lutter contre l'hépatite B –, et en aucun cas de raisons commerciales ou de rentabilité.

Pourtant, Sophie Bonnet s'est procuré une vidéo datant de juin 2012, où l'on voit Jean Stéphenne, ancien directeur de la branche vaccin de GSK, se vanter de sa réussite. Il explique que GSK détient tous les brevets sur le vaccin contre l'hépatite B. En le combinant avec des vaccins non protégés par un brevet, le laboratoire étend son monopole sur l'hépatite B aux cinq autres vaccins : "C'est comme ça que la société s'est créée et est devenue successful […] donc la stratégie, c'est pas plus compliqué que ça." Le labo a donc commercialisé ces vaccins multiples parce qu'il les trouvait beaucoup plus rentables.


Extrait d'"Envoyé spécial. Se soigner à quel prix ?" du 11 février 2016.



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